Caramel...

« Caramel », drôle de titre pour un film qui se déroule principalement dans un salon de beauté à Beyrouth. Mais nous avons très vite la solution : le caramel sert de cire pour retirer les poils disgracieux et ça a l'air de faire mal! Personne ne résiste aux jeunes esthéticiennes : un policier, une inconnue séduite par l'une d'entre elle, une dame mûre avant ses auditions...

Ce salon de beauté est un lieu vivant dans lequel les femmes partagent leur joie, leur tristesse, leur peur... et cela permet de comprenne certaines choses sur la société libanaise.

Toutes les femmes du film vivent une histoiredifférente : une rejoint un homme mariée à chaque fois qu'elle entend un coup de klaxon, une est sur le point de se marier et angoisse car elle n'est plus vierge ( elle va devoir y remédier cliniquement), une autre cache son homosexualité, la dame mûre refuse de vieillir ( jusqu'au point de faire croire qu'elle est toujours réglée), des soeurs âgées cohabitent avec difficulté... Bref, toutes ces individualités engendrent un film vivant, émouvant, touchant et fait réfléchir...

Je vous le conseille et ça m'a fait plaisir de l'avoir vu dans le cadre du festival du cinéma sur Arte qui se poursuit encore quelque temps. Ce chef d'œuvre libanais, sorti en 2007, réalisé par Nadine Labaki, a été sélectionné au festival de Cannes en 2007 pour la Quinzaine des réalisateurs.                J.J